DOOREN est un groupe de metal symphonique à chanteuse nous venant tout droit de l’ensoleillé Brésil.
Si les grosses pointures du style sont plutôt originaires d’Europe, leur grande popularité sur le continent sud-américain a créé de nombreuses vocations. Sont alors apparus depuis 15 ans des groupes comme LUMINE CRIPTICA ou 7TH SYMPHONY à la qualité fluctuante. C’est dans cette tradition que viennent s’inscrire nos nouveaux venus, avec un album sans surprises mais de qualité.
On est assez vite dans le bain avec des gros tubes sur les trois premiers titres, histoire d’annoncer de suite la couleur. En termes d’écriture , le groupe sait y faire et enchaîne les mélodies convenues mais imparables. S’il ne révolutionne pas le genre, « Hideplace » est un très bon exemple de tube bien construit et entêtant.
Mais dans la suite de l’album, on constate assez vite que si le groupe évolue dans un registre lorgnant vers le metal, avec ses guitares très saturées, on n’est en réalité souvent plus proche du rock dans l’approche.
Le groupe est d’ailleurs meilleur dans les titres mid tempo plus légers où son talent mélodique fait des merveilles (« Mistake », « Hyperbolic », « No Man’s Land », « The Darkest Days »).
Même l’exercice casse-gueule de la power ballad (« A New Stand ») passe sans soucis, malgré une influence WITHIN TEMPTATION un peu trop présente.
Difficile de passer sous silence le travail sur les orchestrations, très abouties pour un premier album, et bien servies par une prod de qualité pour un groupe amateur. Souvent trop artificielles et pompeuses, elles sont ici intégrées avec fluidité à l’ensemble et accompagnent la voix de Ludmila Reis plutôt que de l’étouffer.
Un mot d’ailleurs sur la vocaliste du groupe, dont le timbre agréable se situerait à mi-chemin entre Cristina Scabbia et Carly Smithson. On notera tout de même une plus grande aisance de sa part quand elle pousse un peu sa voix, ses graves sur les couplets restant perfectibles.
Rien de bien méchant néanmoins tant sa prestation reste globalement sans nuages.
On ne peut finalement reprocher à cette album qu’une trop grande homogénéité. Tous les titres sont plutôt bons mais aucun ne ressort réellement du lot. Seul, peut-être, le plus émotionnel « No Man’s Land », construit sur une rythmique de guitare différente, tire son épingle du jeu.
Pour le reste, on est en présence de 11 titres bien écrits, bien joués et bien interprétés, mais manquant un tout petit peu d’âme et de variété.
Rien de surprenant toutefois, les premiers albums souffrant souvent de ces maux. Le potentiel est là : charge au groupe de le faire fructifier et de revenir encore plus fort sur leur prochain essai !
TRACKLIST
1/ Drifting Away
2/ Mirror Image
3/ Hideplace
4/ Pieces
5/ Mistake
6/ Rise And Fall
7/ Hyperbolic
8/ No Man’s Land
9/ Masquerade
10/ A New Stand
11/ The Dakest Days