NOTE : 3.5/5
Bon, je ne suis pas un fan des chroniques en forme de roman-fleuve qui dure des pages, j’aime aller à l’essentiel, juste là où on tire le jus, aussi comment vous dire ? Cette nouvelle offrande des Brésiliens de SEPULTURA qui a pour nom » Quadra » sera une réussite pour certains, au moins dans les rangs de ceux qui ont suivi le combo depuis le départ de Max ; pour les fans les plus anciens, qui remettraient le couvert avec cet album, ils se pourraient qu’ils y en aient qui les redécouvrent, à partir du moment où ils admettront que ce qui a été ne peut plus être.
Dans ce nouvel opus, il y a un net retour au thrash et au groove des « jours heureux ». Quand déboule Isolation, s’en est même bluffant. S’ensuivent Means to an End, Last Time, Capital Enslavement, Ali, Raging Void, basés sur le même modèle : qu’on soit thrash ou groove, on est bien méchant, et même si, comme quelqu’un me l’a fait remarquer, on copie parfois l’essence d’un PANTERA, cela déménage.
Riffs puissants, voix open, passages musicaux plutôt bien vus comme pour Isolation où des chœurs « liturgiques » appuient les solos véloces et intelligents d’Andreas Kisser, ce dernier se révélant comme un sacré guitariste, trop méconnu vu son niveau. Quant à la voix de Derrick Green, elle donne tout ce qu’elle a au niveau violence. Et quand elle se la joue hardcore sur Ali, elle ne fait pas semblant. D’autre part, appuyant souvent mes chroniques sur les refrains, pour moi le point d’orgue d’une composition, on y trouve du bon growl orgasmique sur celui de Means to an End ; quant à ceux de Raging Void, Last Time, Autem, ils sont simples mais efficaces.
Après, il y a le reste, plus conceptuel, sur la deuxième partie de l’album. À part Autem qui est du même tonneau que les titres dont j’ai fait mention, je trouve Guardians of Earth bien charpenté, avec sa guitare acoustique en début, sa trame assez complexe, mais je n’arrive pas à accrocher, il manque un petit quelque chose en plus. L’instrumental The Pentagram est du remplissage et Agony of Defeat est mou comme un ressort déglingué. Quant à Fear, Pain, Chaos, Suffering, avec au chant féminin Emmily Barreto, cela ne m’a pas vraiment ému, même s’il est bien fait. Cela dit, je trouve que cette galette est honnête, avec une envie de diversité et quelle montre que le SEPULTURA de maintenant en a encore sous le capot. Voilà… Je ne regrette pas mon achat!
TRACKLIST:
1. Isolation
2. Means to An End
3. Last Time
4. Capital Enslavement
5. Ali
6. Raging Void
7. Guardians of Earth
8. The Pentagram
9. Autem
10. Quadra
11. Agony of Defeat
12. Fear, Pain, Chaos, Suffering